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Joubert (Jean-François)
Jean-François Joubert vit en Bretagne
Le marin
Derrière la ligne Maginot, se tenait un marin
Observant, les oiseaux, les visant, un à un
Debout dans ses rêves, aux airs demi teint,
Demandant de l’eau, à ses buveurs de vin
Les lettres gravées dans sa mémoire, il
Voulait se taire, ne plus voire que les îles
Loin de ce télégramme, fait à la main
Son univers, tenait dans ce joint
Ce pli, ce cachet, son esprit malin
De l’eau, et de l’au-delà, de boue
Crevant d’ennuie, de peur et de faim
Pourquoi les oiseaux volent,
Quand les hommes manquent d’air
Pourquoi, les années folles
Quand les fleurs fanent parterre
Dans ce trou à rat, vivait un marin
De ces yeux bleu clair ressortaient des éclaires
Quand les bombes déchiraient de la chair
Le fusil en arrière, il pensait à sa mer
De la blancheur de son dos,
Du bonheur d’être sur l’eau
Quand les chants déchiraient l’atmosphère
L’homme pensait aux sirènes, à sa mère
Le sang coulait sur sa peau,
Lui, pansais ses plaies, ses mystères
Sa mémoire, une ligne de sa main
Pourquoi les oiseaux volent,
Quand les hommes pleurent parterre
Pourquoi les années folles
Quand les femmes cries misère
Derrière les barricades, vivait un enfant
Dans ses yeux bleu clair, se lisait la mer
Une pierre dans la main rouge, sang
Il pleurait pour demain, pour la terre
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