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Betu Kapinga (Nash)
Nash Betu Kapinga, poète, étudiant en médecine
à propos de Nash Betu Kapinga par John N.F. Agera :
" Cher Nash Betu Kapinga sur cet autre Continent, la langue - le français - nous a si secoué, si agité, si remué, - la langue française notre survie - notre merveilleux et douloureux radeau de fortune, notre tapis volant nous emportant dans les profondeurs inconnues jusqu'alors de nous-mêmes - nous nous sommes accrochés au radeau et au tapis volant et nous avons appris à vivre et à éduquer notre endurance pour endurer plus encore. Nous avons voyagé si loin en nous que nous avons fini par devenir indestructibles l'un l'autre et personne ne peut plus détruire ou martyriser en nous notre identité rebâtie et ressurgie d'enfers petits et grands où le soleil même n'avait plus de sens. Notre reconstruction s'est pourtant faite et déroulée au fil du temps, et de temps à autre je pus entendre ta voix dans l'écouteur. Cher Nash, nous sommes en vie et cela a un sens."
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Premier texte que j'écris pendant ce moment tumultueux de stage (2 novembre 2014) Nash Betu Kapinga est étudiant en dernière année de médecine à Kinshasa))

- Ces enfants morts avant huit ans -

Ces beaux bambins qu'autrefois les mères enlaçaient,
Amours de leurs familles et fiertés éternelles,
Ces chers êtres qu'elles conçurent, anges sans ailles,
Était-ce pour rien que les mères les berçaient ?

Pourquoi ? Pourquoi, ô nature! nous les faire éclore ?
Si c'est pour les prendre, pourquoi nous les donner ?
Il valait mieux pour nous, plutôt qu'ils fussent morts,
Que ces anges sans ailes ne fussent pas nés.

Ces pauvres âmes en fleur que la nature nous prend
Doivent être bien tristes que, avant leurs huit an,
Ils doivent traverser un abyssal couloir
Et doivent avoir peur de marcher seul dans les noirs.
© Nash BETU KAPINGA.

LES DALITS

Ils ont en eux un mal singulier,
Ces frères humains, trahis par le sort.
Leurs vies, aux accents particuliers,
N'ont pour seule esperance que la mort.
Ils ont horreurs des places publiques
Et ne doivent pas s'asseoir dans des bus...
Pris pour des maigres ombres diaboliques,
Leurs enfants ne vont jamais aux campus

Chaque soir, dans les rues de leurs villes,
Ils vont auprès de quelques êtres aimés
Mendier quelques subsistances viles
Comme la machalï kã supã enfumée,
L'obole, ou des habits inusités.
Et quand même ils veulent changer leur monde,
On étouffe leur inventivité
Pour que dans l'inespoir ils se morfondent

Mais ils mettent leurs âmes en peril
Pour inspirer l'air de la liberté...
Quand, de leurs coeurs purs et vaillants, ils
Poursuivent le flot fuyant d'Equité,
Quelques méchants soudrãs les fouettent
Ou les insultent dans leur propre langue :

-Darindã ! -Kuttã ! -Bêtes que vous êtes !
Des petits enfants leurs tirent la langue
Et leurs font tant d'autres gestes immondes
Mais leurs regards nous disent sans rancoeur :
"On n'a pas de place dans ce monde,
Faites-nous une place dans vos coeurs"
©Nash BETU KAPINGA
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TOUTES LES LARMES QU'ON PLEURE SONT DES FONTAINES II

A Yves KAMEY

Toutes les larmes qu'on pleure sont des fontaines
Où l'on s'abreuve d'experience et de sagesse
Je ne regrette rien de mes douleurs humaines
Les pleurs m'ont rendu plus sage que la viellesse

... Les larmes d'enfance volée par la misère
Qui laisse à la vie un arrière-goût amer
Les larmes des enfant qui grandissent sans père
Et ne peuvent compter que sur leurs pauvres mères
Les larmes de ces Chers que chaque jour l'on perd
Pouvant faire des flots aussi grands que les mers

Ont tiré mes yeux de l'ignorance sommeil
Je sais aujourd'hui voir des lumières lointaines
Qui le lendemain deviendrons des grands soleils
Toutes les larmes qu'on pleure sont des fontaines

Poème - AUTOPSIE -
"Les Maya n'ont pas prédit la fin du Monde mais la fin de nos mondes individuels" Corinne Pascal.

Les exigences du monde exterieur
Deviennent souvent si grandes
Que nous perdons la trace interieure
Dont le "Soi" veut qu'on dépende.

En gaspillant notre temps on tente
De s'accomoder aux Autres :
Nous interiorisons leurs attentes,
Nous convainquant qu'elles sont nôtres.

En nous s'enracinent leurs idées
Qui aussi font qu'on fléchisse;
Tout ce que nous sommes est vidé
Pour qu'en nous refléchisse

Enfin ceux ou celles qu'on envie...
Dans cette voie de malheur,
Nous abandonnons nos propres vies
Pour, hélas ! vivres les leurs.

Ainsi que des feuilles raturées
Nos rêves vont dans l'oubli,
Ceux des Autres, qui, denaturés
S'emparent de notre esprit.

Condamnés à vivre des destins
Figés des autres que soi,
Plus rien pour nous n'est fait à dessein,
Plus rien n'est fait pour soi.

Si on ne sait prédire la fin
De notre Monde réel,
Les Maya, eux, prédirent une fin
Pour nos mondes individuels :

Les rêves d'un Homme sont plus avides
De ce qu'Il est quand il naît.
Rien ne rend la vie plus fluide
Que d'être ce que l'on est.

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- Jour -

Jour sans plaisir, ne fut pas mien ?
Et l'espoir, jété au creux de rien
Mon corps cherche les ténèbres,
Et mes pensées aux airs funèbres
Vont chantant leur épithalame.
Et mon coeur fendu, et mon âme
Sont tristes de finir ainsi...
Mon Dieu, mon Dieu, que fais-je ici ?
25 Déc 2011

Nash Betu Kapinga nous parle :
"L'art se doit d'être l'image réflètée par une société et par ce fait, il est social, philosophique, culturel,... sinon, c'est toute autre chose sauf l'ART. Et c'est ça le but de mon profil. Mais je peux tout de même dire de quel côté je suis : je vis en R.D.C (l'un des pays les plus pauvres de la planète) et vis depuis deux ans au Kasaï- Occidental (la deuxième province la plus pauvre du pays). J'aime la liberté dans mes poésies, celles qui riment c'est juste par goût de l'obstacle... Je mets l'accent sur une musique, les images et le message, puis le reste n'est que formalité."

Je laisse mon cœur sur le coin d'un mur
Repartir à zéro est toujours dur
Mon triste monde a perdu tout alibi
Avec tous ces Noirs qu'ils vendent en Lybie ;
Des miséreux sont transformés en Zeks
Qu'on fait revivre un nouveau Majdanek :
Pratiques rascistes, à peine couvert,
Dans des prisons sans grilles, à ciel ouvert.

Le sais-tu ! Le sais-tu ! Le vois-tu toi ?
Qu'est ce que t'aurais fait si t'étais moi ?

Des vautours royaux bâtissent leurs vies
Des migrants d'Afrique n'ont pas de nid ;
Yeux dans la mer, le vent dans leurs cheveux,
Courant vers des sols de leur désaveu,
À la télé sont dit "Envahisseurs".
Les nazis ne sont plus des terroristes
L'homme à abattre s'appelle activiste.

Le sais-tu ! Le sais-tu ! Le vois-tu toi ?
Qu'est ce que t'aurais fait si t'étais moi ?
Nash Betu Kapinga 2018
"Extrait d'un poème encore sans titre"



Au village de Lubi, à la rivière qui porte le même nom, où l'Hôpital de Tshikaji à mis son barrage elèctrique. Nash Y. BETU KAPINGA
a propos de l'auteur
LES FANTOMES DE NOEL
DES JOUETS DES GUERRES
VOEUX D'UN ENFANT D'AFRIQUE
autres textes

HAS BEEN
ECLAIRCIE
à mon Ami Paris

SOUFFRANCE CACHEE
J'AIME LES TENEBRES
DES MAUVAISES SAISONS

Sur la vie....
N'IMPORTE OU
EXISTE LA PORTE DE LA LIBERTE


Nash Betu Kapinga
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