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Gourvennec (Jacques)
Je gère
Je gère
Je gère… Je gère
Quand monte la marée…
Au dernier rayon vague
Où vient battre la vague
Aux tempes d’une grève
Chaque jour finissant…
Haletant à la nuit
L’air d’infiniment …
... Mélodique à l’ennui
Je gère
Je gère les remords
Les chagrins qui se traînent
Comme un rêve s’en va
Comme s’use ma peine
Je gère mes décors
Quand l’aube se fait blanche
Quand s’émousse le ciel
Au soleil du dimanche
Je gère au sang d’amour
Aux fièvres métronomes
Les soirs aux alentours
De ses lits monotones
Je gère... Je gère !
Je ne gère pas grand chose...
Je ne peux pas mieux dire !
Je ne peux pas mieux dire !
Je gère d’arme en arme…
Celle qu’on fait briller
Qui s’en fout bien des larmes
D’un monde écartelé
Jusqu’aux matins salés
Des néons et des lunes
Du rêve éclaboussé
Aux odeurs de bitumes
Je gère
Je gère…De voile en voile
D'étrangers à nos portes
Sans papiers que le vent
Quand le flic l’emporte
Je gère, les vindictes
Au nom d’une autre cour
Ses chaises électriques
Aux portes de secours
Un soufre au vent de tout
Quand s'essouffle mon chant
Funeste à perdre haleine
Au soleil de vivants
Je gère
Je gère…chaque pôle
Là où coule la Seine
Des gueules d’indigents
Aux faveurs de ses reines
Je gère de l’étrange
Au jardin des chimères
Ses couleurs qui dérangent
A leurs mines Etrangères
Je gère
Je gère…à l’article
Du code de la haine
Et les hymnes à l’amour
Pour nous faire croire qu'on aime
Je gère… Je gère… Je ne gère pas grand-chose
Jacques Gourvennec
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